Se sentir coupable
octobre 2022
Une part d’intimité
Cette nuit, j’ai vu ce que je pense de moi. Derrière de multiples façades. Les énergies actuelles favorisent ce retour en profondeur. Je suis surprise.
Je sens que j’ai peur d’allumer ce feu en moi, celui que vient de me montrer St Antoine. Il me dit qu’il est là pour les problèmes existentiels. Qu’il panse les blessures notamment du coeur. Que je ne sens plus mon coeur, je l’ai toujours utilisé. St Antoine aide à rétablir la connexion de mon coeur au coeur central de l’Univers/Création.
J’ai demandé ce que j’avais fait pour couper cette connexion. « Tu t’es enfermée »
J’ai toujours fonctionné ainsi, cherché à aller aux extrêmes, à faire des bêtises, les plus grosses possibles, pour créer une action de la part de l’Etre aimé (en rapport à la Matrice originelle sans doute), pour qu’il prouve qu’il m’aime. Ce faisant, je suis capable d’utiliser mon propre Etre pour l’assujettir à cet objectif. Je me fais du mal à moi-même car en plus je n’obtiens rien. Que du rejet et de l’abandon. Souffrance. En plus, je me déçois. Je vais toujours plus loin alors, me disant que c’était trop peu. Finalement, je cherche juste quelque chose que je n’ai pas accepté.
L’amour au fond de moi-même. J’ai oublié que la matrice a toujours été là et je l’ai cherchée à l’extérieur ; j’ai toujours cherché des preuves.
Je sens qu’il y a beaucoup d’inutile en moi. Que j’ai joué de multiples rôles et mascarades pour masquer cela. Que j’ai cherché à briller à la face du monde pour me prouver que je vaux plus que rien. Car c’est ce que je pense de moi.
Je ne suis pas entrain de me morfondre, juste d’enfin voir. Et tout va bien. L’exprimer est une voie de sublimation.
Raphaël est là.
Oui je me dévalorise. C’est comme un état des lieux conscient. Le coeur est bien ébréché, la flamme quasi éteinte.
Je me sens tellement coupable. Coupable de tout. Coupable de ne pas être parfaite.
Je me sens coupable de vivre car ce faisant je fais mourir les autres.
Raphaël m’a fait conscientiser cela en me montrant un champ de magnifiques fleurs bleu ciel et m’a invitée à y marcher. Je ne voulais pas, car ce faisant, j’aurais écrasé et fait mourir plein de fleurs. Il a insisté.
Il le fait puis les fleurs se redressent. Je ne l’ai pas encore fait.
Je ne veux pas être responsable de la mort des autres alors je ne bouge pas. Je m’empêche de vivre pour laisser les autres vivre. Finalement, les autres sont plus importants que moi.
La culpabilité de vivre et d’Etre.
Je ne préfère pas vivre, c’est mieux pour les autres. Je me sacrifie. Voilà ce que je pense tout au fond du fond. Je ne sais pas pourquoi.
Je me condamne à l’immobilité par culpabilité.
C’est pour cela que le dernier mot du GCD le week-end dernier était : « Tu n’as pas à te sentir coupable de quoi que ce soit, quelle que soit le jugement ou la projection qu’un Etre pose sur toi ». Je n’en voyais pas la source.
J’ai compris.
Il est Temps. Temps que cela change.
L’immobilité, c’est la mort. Et les autres, c’est aussi moi.
J’ai pris la main de Raphaël et nous avons traversé le champs. Qaund je me sens coupable, j’écrase les fleurs. Quand je profite de la vie, je deviens légère et flotte par dessus les fleurs. Nous marchons gaiement comme Jésus marche sur l’eau. Chacun vit. Chacun a sa place. Moi aussi.
Je me rends compte que je suis séparée, je suis autre chose qu’une fleur. Comme Raphaël. « Car c’est ce que tu es. Tu fais partie du tout et tu es à part dans la Création. C’est pour cela que tu ressens ces distorsions constantes en toi. Ta nature te pousse à te poser ces questions existentielles. Tu en sauras plus prochainement. »
Au réveil, j’ai fait le lien avec l’apprentissage de l’orgue. Certains élèves, lorsque l’on indique une erreur de doigté ou un ajustement, disent immédiatement « pardon ».
Pourtant il n’y a pas à s’excuser d’apprendre.