Le hall d'entrée de la maison

septembre 2022

L’Ego - Le Mental - L’humilité - L’orgueil
Lors d’un atelier collectif GCD (The International Foundation Of Soul Healers - Luc Benhamou) vécu il y a quelques temps, j’ai vu et entendu distinctement plusieurs fois : « la toupie est cassée ». Ce tour sur lui-même qui se répète tel un cercle fermé, c’est terminé pour l’Etre que je suis.
J’entends et lis régulièrement des Etres qui parlent de l’Ego comme d’un ennemi. Même chose d’ailleurs sur les Etres de l’ombre. Peut-être y a-t-il une corrélation.
Cet Ego qui serait la source de toute souffrance, qu’il faut abattre ou emprisonner. 
C’est une vision. Avec un paradoxe : qui veut écraser l’Ego ?
J’entends également parler d’humilité. En opposition à l’orgueil ou la prétention. Une notion bien duelle. 
Longtemps dans l’histoire, on a utilisé le levier de la culpabilité, notamment dans les religions, pour mieux asseoir un pouvoir, une domination par l’imposition. « Sois humble ». « Tu es orgueilleux, ce n’est pas ainsi que tu gagneras le paradis / tu iras en enfer ». L’humilité ou l’orgueil existent ils ? Peut être existent ils à travers le prisme de celui qui les projette ? 
Ne suffit-il juste pas d’Etre ? 
Cela fait plusieurs fois que je sens une Peur. Une Peur physique. Une Peur de subir une violence physique. Irrationnelle dans un contexte où il n’y a aucune violence physique. J’ai déjà pu expérimenter dans les derniers mois que cette irrationalité est le signal d’une blessure de vie antérieure encore active. En apparence sans lien dans cette vie actuelle, dans la situation qui génère cette Peur. Cette nuit, j’ai été accompagnée à comprendre. 
Je vis dans de multiples situations quotidiennes la projection des autres Etres. Ils attendent que je corresponde à l’image parfaite qu’ils ont construite selon leurs critères. Ils définissent ce que je dois être. Quand il y a dissonance, j’avais pris pour habitude de m’adapter, de me nier, de me dissoudre dans cette demande. L’argument ? Ne pas faire souffrir (car l’effet immédiat est la souffrance de l’autre Etre qui ne voit pas son attente alimentée). Ne pas faire souffrir l’autre Etre, donc ne pas Etre égoïste, sans coeur. Autre type de levier : ne pas être orgueilleuse. Il y a de multiples leviers afin de dominer. De garder le pouvoir. De se sentir aimé. J’ai accepté longtemps la complaisance. Aujourd’hui, la toupie est cassée. 
J’ai compris cette nuit que la Peur physique dans ce contexte, est liée à de nombreuses vies de rejet, de souffrance, dans lesquelles j’ai vécu un non accueil. Un non accueil de Qui Je Suis. Lorsque j’avais laissé s’expandre l’Etre, j’avais subi, physiquement, violences et mort. 
Et j’ai Peur. Peur de le revivre. 
On m’a montré l’énorme levier. Le levier de la mort physique. J’ai brûlé plusieurs fois pour avoir été une Sorcière. J’ai été dénoncée, emprisonnée. De nombreuses fois, lorsque j’ai touché aux énergies et aux soins, j’ai été jugée, torturée. J’en ressens physiquement encore aujourd’hui des stigmates. Qui tendent à s’effacer par les révélations. Il me semble qu'aujourd'hui les résonances de ces vies de négation de la Vie (où j'ai fait subir à d'autres Etres et il y en a eu de nombreuses, ce qui a engendré ces compensations) n'ont plus lieu d'exister.
Aujourd’hui je sens qu’il est Essentiel pour l’Etre que je suis de ne plus se restreindre, d’Etre. Et que cela sonne juste. 
A ce jour, j’ai soulevé de nombreux leviers. Je remercie ce mental d’archiver et de me les montrer. Un autre levier épais en ce qui concerne les mécanismes que j’ai mis en place, est celui de la complaisance. Le levier de la culpabilité n’est pas loin. La culpabilité de ne pas être ce que l’on projette sur moi. Le bien ou le mal. La Morale. Ce levier est désormais dissonant. Il y a comme une distorsion.
J’ai eu la vision symbolique du mental en toupie. Lorsqu’il tourne, il est comme un gros boudin de tissu torsadé qui remplit toute la pièce du hall d’entrée de la maison. Les invités restent sur le pallier, ils n’ont pas de place pour entrer. Lorsque le mental s’est apaisé, le tissu s’est dissipé. La place est libre. Les êtres sont immédiatement entrés pour oeuvrer et accompagner l’Etre que Je Suis. Quelle image symbolique !
Ce que je vis et aspire à vivre, c’est main dans la main. L’Ego, le mental, le cerveau, le corps, le QUI JE SUIS. Main dans la main, regardant l’horizon. Chacun m'apparaît comme un outil au service de la Conscience. Un merveilleux outil.
En cet instant, j’observe avec le mental les leviers qui se présentent. D’un commun accord , nous soulevons. Nous ne savons pas ce qui se trouve dessous, mais le QUI JE SUIS sens que ce levier enclenché à terre en position fermée est obsolète. Il rassure le mental qui va toujours trouver une place dans le nouvel environnement. Ainsi le levier à soulever se fait de manière plus fluide.
Cette nuit, je suis partie en « dézoom », en me voyant de loin, du cosmos, regardant l’activité du cerveau et du corps, tout en sentant les effets physiques dans le corps. Mais pourtant je n’étais pas présente dans le corps. C’est un état que je connais bien pour l’avoir expérimenté depuis toute petite. Je sens l’activité cérébrale menée par le mental, qui tourne moins qu’avant. Je constate une évolution. Parfois il tourne plus. Et cette fois, j’ai senti la corrélation entre ce mouvement interne et une impression désagréable physiquement partant du Thymus, se répandant vers le chakra coeur et le chakra gorge. 
J’ai alors pensé « La toupie est cassée ». Le mental se calme immédiatement. L’effet désagréable se dissipe. 
Je renouvelle l’expérience. Cette fois, la sensation se répand jusque dans le ventre. 
J’ai compris, dans le corps. Je l’avais auparavant compris dans l’intellect (merci cher mental), mais cela n’était pas descendu dans le corps. C’est donc en cours d’assimilation (c’est un mécanisme d’intégration que j’ai pu observer dans le fonctionnement de l’Etre que je suis). 
Puis j’ai vu un lourd et épais levier. Bien ancré au sol. Le levier de la Mort Physique. J’ai senti l’Ego. Pas du tout prêt. Il croit qu’il va disparaître si ce levier est soulevé. Il y a beaucoup trop de leviers soulevés qui sont encore en cours d’assimilation. J’entends sa réticence et les excuses sous forme d’argument pour fuir. Je ne force pas. Il n’est pas prêt. 
Main dans la main.